Dans un aber
prenant l'air ,
des hérons tournent en rond
Le chef héron
dit:à petit pas
en colère nous errons ,
car pour seul repas
nous nous tapons
que du poisson
D'où cette chanson.
Dans l'aber
j'erre en colère ,
nous nous tapons
que du poisson
hérons errons ,
nous nous tapons
que du poisson
Jean L'Huilliaer
Tout en age
Tu as mis un rayon de soleil aux nuages ,
tu as mis un sourire à ton visage ,
tu as mis beaucoup d'amour dans tes bagages ,
tu as pris l'aventure dans le train du voyage.
Sans te retourner tu as oublié l'orage ,
Tu as quitté tes souvenirs au village ,
aux quatre vents tu as jeté les mirages
de tes joies et de tes peines hors d'usage.
Le passé n'a pas suivi ton sillage.
L'horloge et le temps ont arrêté leurs rouages
Jean L'Huillier
Les mots méchants que je n'ai pas cherchés ,
des mots que ma mémoire n'a pas cachés.
Des mots de peine
sortis tout droit de la haine.
Des mots de rage
qui grondent comme l'orage.
Des mots de colère
qui éclatent comme des éclairs
Des mots furieux
qui crèvent les yeux.
Des mots de menace
sur un visage qui grimace.
Des mots qui trépignent
qui vous égratignent.
Des mots de désespoir
qui de votre corps ont pris le pouvoir.
Des mots de chagrin
qui vous mouillent les mains.
Pour finir mon poème
je ne veux que le mot je t' aime.
Jean L'Huillier
Les mots que pour toi j'ai cherchés
dans ma mémoire se sont cachés.
Des mots d'amour
qui riment avec toujours.
Des mots gentils
comme des souris.
Des mots tendres
qui font chaud à entendre.
Des mots qui vivent longtemps
qui fleurissent au printemps.
Des mots pour sourire
qui finissent en soupirs.
Des mots qui chantent
laissant l'âme contente.
Des mots que l'on dit
comme on les écrit.
Des mots d'où l'on s'évade
le coeur en chamade.
Pour finir mon poème
j'ai mis je t'aime
Jean L 'Huillier
J'attendais seul dans la rue.
Ce n'était pas le rue de Siam.
Il n'y avait aucun drame.
La nuit était venue ,
il ne pleuvait pas sans cesse ,
ce n'était pas la ville de Brest.
Dans un nuage de pensées
devant moi tu es passée
sans aucun regard ,
même jeté au hasard.
J'ai voulu crier: Barbara !
mais un autre a fait cela
bien avant moi et je me tu ,
et dans la nuit
ton ombre a fuit.
Toujours seul sur terre
et toujours me taire...
Quelle connerie Cythère
où je n'ai rien a faire.
Jean L'Huillier
Dans le champ du plaisir
seul j'ai voulu revenir ,
pour retrouver des souvenirs.
Je n'y ai vu que désolation
désert et oeuvre de destruction.
Le temps y a semé la haine ,
graine de toutes les peines.
Sur la sombre colère
a grondé le tonnerre.
Les éclairs de jalousie
ont foudroyé les envies
Tombé la pluie des mots acides
sur un sol aride.
Le regard tourné vers les astres ,
ma bouche a crié le désastre.
Sont tombés du ciel noir
les larmes du désespoir.
Les cadavres des mots
assassinés aussitôt.
Dans un champs de pleurs
se sont flétries les fleurs
où gît notre bonheur.
Notre ardent désir
n'était que doux plaisir
et vite dû mourrir
Jean L'Huillier
Dans le champs du plaisir ,
l'araire d'airain
y a tracé
au creux de tes reins
le sillon du désir.
j'y ai lancé
du bout de mes doigts
les graines de joie ,
par des caresses
répétées sans cesse.
Nous y cueillerons les fleurs
arrosées de liqueurs
aux senteurs de bonheur
Jean L'Huillier
Mais où va-tu donc ? Belle Astrée
de zéphyr toute habillée.
Au concert du prince des vents
pour y chanter avec le printemps.
Mais où va_tu donc ? Belle Astrée
de rosée toute habillée.
Dans la prairie de Céladon
pour y danser le rigodon.
Mais où va-tu donc ? Belle Astrée
d'un rayon de lune toute habillée.
Dans la clairière des amants
retrouver mon price charmant.
JeanL'Huillier
Dans la cage du passé
seul tu m'avait laissé.
De la tristese et de l'ennui
je me suis enfui ,
vers l'inaccessible présent.
j'arrivais chemin faisant ,
au jardin du bonheur
où fleurissaient nos deux coeurs.
Par le verbe aimer
tu avait voulu m'enfermer ,
sur la cage des mots d'amour ,
tu as mis le cadenas des toujours.
Par l'échelle des souvenirs ,
je me suis échappé vers l'avenir.
Je suis entré au jardin du malheur
où périssaient nos deux coeurs.
Vers la cage du passé ,
je suis retourné pressé.
Jean L'Huillier
dans les morceaux brisés
de mes tendres souvenirs ,
j'ai cherché en vain
la lumière d'un sourire ,
la tendresse d'un baiser
dans la douceur d'une main.
La parcelle d'ivresse
d'une chaude caresse ,
De ma mémoire tu as fuit
et laissé place à la nuit.
T'ai-je déja croisée ?
le dire je ne saurai.
As-tu même existé ?
T'ai-je entendu chanter ?
Le désert du silence
pèse peu dans la balance
d'un lointain passé,
où rout s'est éffacé.
Etait-tu cette amante ?
Aux amours passantes
qui ont fait de ton corps ,
qu'importe le décor,
à son amant d'un jour
qui n'a pas su dire toujours ,
un amoureux présent
d'un moment plaisant.
As-tu cheminé à mon côté ?
sans que je t'ai écoutée.
Tu n'es pas rentré dans mes souvenirs.
Tu t'est peut-être cachée dans l'avenir
Jean L' Huillier
Des nuées lourdes de menaces
qui assombrissent la face ,
illuminées par les éclairs
d'une orageuse colère.
Chaque mot est tonnerre.
Les cris sont foudre sévère ,
et-puis c'est la tornade
où l'amour se dégrade.
Des pleurs de pluie d'horreur
qui détrempent le coeur.
Un vent de jalousie
tornade d'intense folie.
Une grêle d'insultes
glaçons de dispute ,
immense bourrrasque
qui arrache le masque.
Glace des sensations
pou amour en perdition.
Jean L'Huillier
Songe.
Mensonge.
Mensonge
qui ronge.
Vérité.
Sévérité.
Sévérité
non méritée.
Vivre.
Ivre.
Survivre
Etre.
Connaitre
sans être
Mourrir.
Nourir.
Mourrir
ou partir
Jean L'Huillier
Il y avait
des gens mauvais ,
qui habitaient
un vieux palais
Il y avait un rideau
de longs joncs mauvais
au pied du château
qui se mirait dans l'eau.
Un homme pas laid
coupait des joncs
avec un fauchon ,
en courbant le dos
Au pied du château
il y avait Bozo
coupeur de roseaux ,
qui parlait aux oiseaux.
Dans le vieux palais
les gens mauvais
avaient une fille jolie ,
qui aimait Bozo
le coupeur de roseaux
qui aimait les oiseaux ,
pour elle ,il faisait des folies
Les gens mauvais
du vieux palais ,
eux préféraient
l'homme pas laid
qui n'aimait
pas les oiseaux
moralté
Leur fille quitta
le vieux palais ,
et les gens laids ,
Elle s'en alla
avec Bozo
et ses oiseaux
couper des roseaux
Jean L'Huillier